Ma pouponne

Jalousie et régression

Quand Mini-Ma est née, on s’attendait bien à ce qu’il y ait un impact chez Petite-Ma à base de jalousie et régression. Et en effet, même si le premier mois s’est bien passé (elle était contente de voir enfin ce bébé dont on n’arrêtait pas de lui parler), les choses se sont corsées le 2e mois. Elle s’est bien rendue compte que Maman était accaparée par ce nouveau bébé qui ne faisait que manger et salir ses couches. Alors elle est un peu redevenue un bébé à demander toujours les bras, ne plus savoir manger toute seule, et chouiner beaucoup plus. En même temps, elle a tout misé sur Papa, qui s’occupait beaucoup plus d’elle, étant moins occupé que Maman par les têtées.

Et puis les choses sont plus ou moins rentrées dans l’ordre, Petite Ma redevenant autonome pour manger et s’habiller, et Mini-Ma prenant un rythme plus régulier avec des repas à  heures fixes et beaucoup de siestes pendant lesquelles Maman pouvait se consacrer à  sa grande loupiotte.

Ca a duré quelques mois, et vers les 6 mois de Mini-Ma, j’ai même réussi à O joie, O bonheur à  les synchroniser pour les siestes, me laissant 2 bonnes heures de liberté par jour. Ne rêvez pas, ces heures étaient consacrées principalement aux tâches ménagères et à  la préparation des repas, mais sans enfants à  surveiller ou dans les bras, c’est le vrai bonheur ! Comme quoi, on se contente de peu parfois. 🙂

Par contre, ce qu’on n’avait pas du tout, mais pas du tout anticipé, c’est le phénomène cyclique de la chose.

En effet, depuis quelques semaines, Mini-Ma se déplace. Et là, c’est le drame pour Petite-Ma ! Non seulement, ses parents passent leur temps à  s’extasier sur le bébé, à le regarder, à le surveiller, et se précipiter dès qu’il met quelque chose à  la bouche ou qu’il touche un objet interdit, mais en plus, il passe son temps à lui prendre ses jouets.

On a juste eu du mal à  faire le lien de cause à  effet. Ben oui, parce que Petite-Ma ne nous a pas dit directement « Oh les parents j’en ai marre, vous vous occupez trop du bébé, j’ai l’impression d’être délaissée », non pas du tout. Elle continuait à  jouer avec sa soeur, comme si de rien n’était. Mais elle s’est juste mise du jour au lendemain à  devenir insupportable. Déjà  qu’à  2 ans ½, elle était en plein « Terrible Two’, ça a encore décuplé les effets. Elle s’est mise à  ne rien écouter, nous provoquer sans arrêt, faire le contraire de ce qu’on lui demandait, en se mettant en danger souvent (par exemple, en partant en courant dans la rue, en jouant avec l’eau chaude dans le bain), à  faire des crises pour un rien en se mettant à  hurler à  la moindre frustration, en s’en prenant à  sa soeur (lui prendre les jouets des main, aller la réveiller pendant sa sieste). Elle qui était propre s’est mise à  avoir jusqu’à  6 accidents pipi par jour. Elle a arrêté les siestes, est devenue très nerveuse, a commencé à  se ronger les ongles.

Bref, la catastrophe ! On ne savait plus comment faire avec elle. Petit à  petit on s’est mis à  passer nos journées à  lui crier dessus pour qu’elle écoute. Le cercle vicieux total puisque plus on criait, plus elle s’énervait. On a atteint un point où je passais littéralement ma journée à  crier, et je finissais par ne plus la supporter. Parentalité positive, bienveillance and co, plus rien ne fonctionnait, tellement j’avais les nerfs en pelote. J’ai à  tout prix voulu trouver une autre solution et j’ai essayé de réfléchir à  ce qui pouvait provoquer son état : le manque de sommeil, la perturbation de son rythme à  cause de nos vacances mouvementées, la rentrée à  l’école prochaine, une réaction à  des produits laitiers cachés, l’abus de chocolat. Tous ces facteurs sont en général des excitants pour elle, mais pas à  ce point. A force d’observer le point de départ de ces crises, j’ai réalisé que ça avait un rapport avec sa soeur. Elle essayait d’attirer notre attention comme elle pouvait, même si ce n’était que de l’attention négative.

Grâce à  ce constat, j’ai essayé de la rassurer par rapport à sa jalousie en lui parlant et en essayant de lui consacrer un peu plus de temps chaque jour. Et Mr Ma a réussi à la faire parler un soir, où elle lui a avoué qu’elle avait peur que sa soeur prenne sa place. Ils ont alors eu une petite conversation. Et depuis, on dirait que tout est redevenu dans l’ordre, aussi soudainement que c’était arrivé. Les accidents pipi, pourtant très nombreux, se sont arrêtés net.

Aujourd’hui j’espère que les choses sont stabilisées durablement. On essaie d’être vigilants pour ne pas laisser la situation déraper à  nouveau. Mais je m’attends à avoir des hauts et des bas à l’avenir en fonction du développement de chacune des loupiottes.

Et vous, avez-vous constaté ce genre de régression chez vos loupiots ? Jusqu’à quel âge ça duré ?

 

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